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Foire aux questions

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Qu'est-ce que le sommeil ?
Pourquoi dormons-nous?
De combien d'heures de sommeil ai-je besoin?
A-t-on vraiment besoin de moins de sommeil avec l'âge?
Le bâillement
Influence de la température de la chambre à coucher et de la position du corps pendant le sommeil ?
Peut-on rattraper un manque de sommeil ?
Un petit somme quotidien a-t-il des avantages ?
Peut-on "apprendre" en dormant ?
Rêvons-nous lorsque nous dormons profondément ?
Existe-t-il dans le sommeil des différences d'ordre culturel et géographique?
Le sommeil est-il influencé par notre taille ?
Pourquoi rêvons-nous ?

Qu'est-ce que le sommeil ?
Le sommeil est un état caractérisé par une activité corporelle très réduite et une perception quasi absente de notre environnement. La plupart des chercheurs pensent que le sommeil a une importance vitale dans notre vie, bien que les répercussions ne soient pas encore connues dans le détail. Nous sentons tous quand nous avons besoin de dormir et nous savons également quand le sommeil a rempli sa fonction : notre besoin de sommeil est satisfait quand nous nous sentons frais et reposés. Une autre caractéristique importante d'un bon sommeil est qu'il puisse se terminer très rapidement. Bien qu'une personne endormie apparaisse comme étant sans connaissance, elle peut être réveillée très facilement et recouvrer en quelques secondes ou minutes un stade d'éveil normal, contrairement à une personne qui est anesthésiée ou qui se trouve dans le coma.

Le sommeil est une suite active et organisée d'événements et d'états physiologiques. Il se compose de deux formes d'états faciles à distinguer : le sommeil non paradoxal, c'est-à-dire une phase de sommeil sans les mouvements rapides des yeux, et le sommeil paradoxal, c'est-à-dire la phase caractérisée par le mouvement rapide des yeux où ont lieu principalement les rêves. Ces 2 phases de sommeil se différencient autant entre elles que les deux se différencient de l'éveil.

Le sommeil non paradoxal se divise en phases de 1 à 4, qui se différencient par l'amplitude et la vitesse des ondes du cerveau du dormeur. Les phases 3 et 4 du sommeil non paradoxal sont caractérisées par les ondes les plus grandes et les plus lentes, qui sont le fait du sommeil profond (sommeil à ondes lentes).

Pourquoi dormons-nous?
Nous dormons parce que nous nous fatiguons et que nous ne pouvons plus travailler quand nous sommes trop fatigués. Mais nous ne connaissons pas scientifiquement la raison de la fatigue. Tous les mammifères, quelques oiseaux et reptiles ont besoin de sommeil. La recherche sur le cerveau dans les années 60 et 70 a pu identifier quelques molécules qui participent dans le cerveau à la communication entre différentes cellules isolées, qui ont une importance pour le sommeil. Des travaux plus récents ont décelé des substances endogènes de notre système immunitaire, qui peuvent avoir un effet sur le sommeil.

Le sentiment de la fatigue n'est qu'un facteur parmi d'autres. Des oscillations du rythme journalier peuvent jouer un rôle. Nous savons que chaque être vivant, composé de cellules avec un noyau, présente un cycle circadien (environ 24 heures) de phases d'activité et de repos (qui correspondent aux phases de sommeil et d'éveil). Le déroulement et le contrôle de ce cycle éveil-sommeil dépend d'une ou de plusieurs horloges biologiques de notre corps. Ces horloges internes sont sensibles à la lumière et se sont synchronisées au cours des temps avec le cycle lumière-obscurité de l'environnement extérieur. Le sommeil semble être ainsi une partie indispensable du comportement humain. L'homme est programmé pour dormir chaque jour soit dans une phase longue (de 6 à 8 heures dans la nuit) , soit dans 2 phases plus courtes (5 à 6 heures la nuit et 1 à 2 heures dans l'après-midi).

Le sommeil est nécessaire à la vie. Les rats meurent quand en laboratoire on les empêche de dormir pendant une période de 1 à 4 semaines. Mais rassurez-vous : cette privation totale de sommeil a été réalisée avec des ordinateurs et des systèmes d'alarme sophistiqués. Dans la vie normale d'un être humain, même les troubles graves du sommeil n'entraînent pas une privation de sommeil telle qu'elle constitue un danger mortel.

De combien d'heures de sommeil ai-je besoin?
La durée moyenne du sommeil pour adultes est de 7 à 8 heures, mais pour respecter la durée moyenne de tous les hommes on doit élargir cet intervalle de 6 à 9 heures. Elle varie en réalité de 3 à 12 heures. Certains se sentent bien reposés après 5 heures et d'autres ont besoin de 10h de sommeil pour être frais et dispos.

On a assez dormi quand, en cours de journée, on peut se livrer à une activité longtemps, en position assise, en restant concentré, sans somnolence. Nous ne pouvons pas nous forcer à changer notre besoin idéal de sommeil, sur une période assez longue.

Si nous écourtons d'une heure seulement notre sommeil pendant plusieurs nuits, nous aurons dans la journée un sentiment de fatigue et d'épuisement. De même si nous prolongeons notre sommeil optimal habituel d'une heure sur une longue période, la qualité de notre sommeil sera moins bonne et se traduira par de fréquents réveils, surtout vers la fin de la nuit.

La durée optimale du besoin de sommeil est biologiquement différente pour chaque individu. Notre besoin individuel de sommeil est déterminé en grande part par des dispositions héréditaires. Les chercheurs sont arrivés à élever des races de souris qui dorment nettement plus ou moins longtemps que la race de souris moyenne.

A-t-on vraiment besoin de moins de sommeil avec l'âge?
Vraisemblablement pas. Dans l'enfance et en période de croissance, le besoin de sommeil est plus élevé. Il est maintenant établi que les gens âgés en bonne santé dorment autant que dans leur jeunesse. L'idée d'un besoin de sommeil amoindri chez les personnes âgées prend sa source dans le fait que dans la vieillesse des maladies corporelles perturbent un sommeil sain. A cause de cela beaucoup de personnes âgées ont un sommeil plus "léger" la nuit, mais font aussi un "petit somme" dans la journée.

Ce genre de sommeil léger et la façon de somnoler sans en avoir conscience se produisent quand on se réveille souvent pendant une longue période. Le degré de vigilance et de repos dans la journée sont fonction du nombre de ces micro-réveils.

On a constaté qu'une interruption du sommeil chaque minute réduit considérablement l'effet régénérant du sommeil, alors qu'une interruption toutes les 5 minutes pendant la même durée de sommeil, diminue beaucoup moins cet effet régénérant. Un sommeil reposant ne dépend pas seulement de la durée, mais aussi de la continuité du sommeil.

Le bâillement
Le bâillement est l'ouverture en grand de la bouche, causée par un réflexe et contrôlable en partie seulement par la volonté. Il se manifeste quand nous avons sommeil, quand nous nous ennuyons ou quand nous nous sentons épuisés physiquement. Des chercheurs ont réussi à provoquer un bâillement chez l'homme et chez l'animal en réduisant l'oxygène dans l'air inspiré. Ce bâillement pouvait être évité par une respiration plus forte. Le bâillement peut aussi être déclenché par des somnifères et par des substances chimiques qui participent dans le cerveau à la régulation des phases d'éveil et de sommeil.

Influence de la température de la chambre à coucher et de la position du corps pendant le sommeil ?
On dort mieux quand on se sent bien psychiquement et physiquement. Il n'y a pas de règles et chacun doit trouver la température optimale, les vêtements adaptés, ..., pour un bon sommeil. Il n'existe pas non plus de position idéale pour dormir. La plupart des personnes changent souvent de position pendant le sommeil, ce qui est bon pour la circulation. Par contre certaines maladies ne permettent pas certaines positions : la position sur le dos est contre indiquée dans le cas de problèmes respiratoires liés à une obstruction des voies respiratoires.

Peut-on rattraper un manque de sommeil ?
Jusqu'à un certain degré cela est possible. Considérons le cas d'un homme, habitué à dormir 7h et qui n'a pas dormi pendant 2 nuits. Il ne dormira certainement pas 21h dans la troisième nuit (14 h de plus qu'à l'habitude). Dans le cas de perte importante de sommeil, il est possible que dans les nuits suivantes il y ait un déplacement au profit du sommeil profond, mais on ne dort normalement pas 24 heures de plus que le sommeil habituel. Ceci est dû à notre rythme éveil/sommeil, déterminé par notre besoin de sommeil et notre horloge interne.

Un petit somme quotidien a-t-il des avantages ?
La sieste fait partie de la culture d'un certain nombre de pays; elle n'est pas usuelle dans les pays occidentaux et nordiques. Si on décide de la pratiquer, il est important de la faire toujours à la même heure et de durée courte, surtout si l'on souffre d'insomnie. Beaucoup de personnes se plaignent d'une insomnie de la nuit du dimanche au lundi. La difficulté de l'endormissement est due au petit somme inhabituel du dimanche après-midi.

La meilleure stratégie est de se coucher chaque jour pour la sieste à la même heure et pour une durée fixe.

Peut-on "apprendre" en dormant ?
Aucune étude ne permet jusqu'à présent de dire que cela est possible. Pour pouvoir "apprendre" le cerveau doit être éveillé. Si on fournit au dormeur une nouvelle information, la quantité de l'information gardée jusqu'au matin est fonction de la durée et de la fréquence des réveils et non de la qualité du sommeil.

Rêvons-nous lorsque nous dormons profondément ?
Comme nous le savons tous par expérience, le rêve est une activité qui mobilise souvent plusieurs organes des sens : on voit, on entend et on sent dans les rêves. Les événements du rêve n'ont pas lieu seulement dans la phase du sommeil paradoxal mais également dans d'autres phases du sommeil. En outre le sommeil paradoxal ne peut pas véritablement être considéré comme notre sommeil le plus profond. C'est par l'intensité de la stimulation nécessaire pour réveiller la personne que l'on peut le mieux juger de la profondeur d'un sommeil. C'est en sommeil lent profond que le bruit le plus fort est nécessaire pour provoquer le réveil.

Existe-t-il dans le sommeil des différences d'ordre culturel et géographique?
La physiologie fondamentale du sommeil humain ne semble pas présenter de différences selon les races et les cultures. En revanche la culture et le climat ont certaines répercussions sur le sommeil. La sieste est par exemple une institution bien ancrée chez les habitants de nombreuses régions de l'équateur, ce qui a pour effet de diviser le sommeil en une phase courte l'après-midi et une phase plus longue la nuit. Il semble cependant que la durée totale du sommeil ne diffère pas essentiellement de celle des peuples ne pratiquant pas la sieste.

Il existe aussi des études qui montrent des variations dans le sommeil liées aux saisons. Ceci est particulièrement évident dans les régions polaires en raison des grandes différences dans la longueur des jours. La répartition du sommeil en deux périodes a fait ses preuves pendant les jours de grande clarté.

Le sommeil est-il influencé par notre taille ?
Une influence directe de la taille sur le sommeil n'a pas été constatée : les petits hommes dorment aussi bien que les hommes grands d'âge comparable. Alors que la mobilité ou la respiration est affectée secondairement par la taille, en revanche, dans le cas de personnes obèses, le sommeil peut être affecté considérablement.

Pourquoi rêvons-nous ?
Nous n'en connaissons pas la raison précise. Rêver est cependant une composante indispensable et apparemment inévitable du sommeil. La science dispose de beaucoup d'explications sur le pourquoi du rêve. Les rêves pourraient prendre le relais de l'environnement diurne, et fournir au cerveau, par auto stimulation, les stimulations qui lui manqueraient en période nocturne. De nombreux psychiatres et psychologues tiennent le rêve pour un moyen de satisfaire ses désirs et nostalgies. Des recherches sur le processus d'apprentissage montreraient que le rêve facilite la consolidation de l'apprentissage. C'est ainsi que nous pouvons nous souvenir pendant des années de faits réels et de stratégies de résolution de certains problèmes. On admet en outre que le rêve est lié à une activation des cellules du cerveau, et cela selon une combinaison et un ordre différent de ceux de l'éveil. Cela nous aide à rester flexible dans notre manière d'agir et de penser. Quelle que soit la fonction que l'on attribue au rêve, la phase principale du sommeil au cours de laquelle le rêve se produit (le sommeil paradoxal), semble vitale. Des expériences sur les rats ont montré que la privation complète de sommeil paradoxal supérieur à un ou deux mois entraînait la mort.